No name No face No number

Prise pour acquise

Cher toi,

Je n’en peux plus de cette vie de famille qui me bouffe à petit feu. De ma belle-fille plus spécialement. On va l’appeler "A".

La mère de A, l’a abandonnée sans explication du jour au lendemain. Plus de nouvelles depuis environ 2 ans.

Je sais que ça attriste ma BF (belle-fille). Je le sais que c’est dur à encaisser.

MAIS.

Je ne suis pas sa mère.

Peu importe à quel point son père voudrait que ça soit le cas. Peu importe à quel point il voudrait que je la traite comme tel.

Elle n’est pas ma fille. Elle n’est pas mon sang. Elle n’est pas le fruit de mes entrailles.

Je ne veux pas m’impliquer dans ses études scolaires. Je ne veux pas m’occuper de ses devoirs. Ni aller la chercher ou la porter à l’école.

Pourtant, malgré tout ce que je n’ai pas envie de faire, je le fais.

Par amour pour mon copain, par amour pour mon fils, par affection pour elle.

Mais moi ? Est-ce que je dois ignorer ce que je veux ? Quand est-ce que je veux sera pris en compte ? Est-ce que ça va arriver un jour ?

Eh non.

Je veux un autre enfant. Mon copain non. Sa raison ? Il a déjà 2 enfants et il y a trop de personnes dans le monde.

Je ne sais pas comment le prendre. Je me sens mise de côté. Mes envies, mes besoins ne comptent pas. Mon bonheur ne compte pas.

Quand je lui dis (à mon copain) que je n’ai pas envie d’aller la chercher ou autre, il me regarde comme si j’étais la pire personne de la Terre.. Il me dit que je n’ai pas envie de l’aider. Il me fait me sentir mal. Alors que il me semble que c’est dans mon droit de ne pas y aller, de ne pas le vouloir.

Je n’ai pas décidé d’avoir cette enfant-là. Je n’étais pas présente lors de sa conception.

Oui, je savais qu’il avait une fille.

Mais.

Elle habitait avec sa mère. Il l’avait une fin de semaine sur deux.

Je n’ai pas voulu l’avoir 24 heures sur 24… Je n’ai pas demandé à l’élever.

Et pourtant…

Voilà la vie que j’aie aujourd’hui.

Obligée de faire ce dont je n’ai pas envie de faire. Ça me tue.

Oui, je pourrais partir. Mais, après ? J’ai un fils avec cet homme. Alors ma BF sera dans la mienne quand même. Mon fils continuera de voir sa sœur, de m’en parler, de vouloir qu’elle vienne chez moi etc.

Dans tout les cas, je suis foutue.

Retourner en arrière et savoir ce qui allait me tomber dessus, je ne suis pas sure que j’aurais fait les mêmes choix. Je ne crois pas que j’aurais commencer une relation avec mon copain.

Mais.

Mon fils est la meilleure chose qui me soit arriver, la meilleure chose que j’ai fait.

Alors je serre les dents et je crie en silence.

Il prend mon aide comme étant acquise, Sans se rendre compte que j’en souffre et que ça me rend en colère.

Je suis souvent en colère.

Acquise dans le fait d’aider sa fille, de l’aider lui, d’aller la chercher pendant qu’il fait des stream.

Il a laissé son travaille pour faire des live sur Twitch. Non, je ne te dirais pas son pseudo, ni s’il est connu. Ce n’est pas important. Ce qu’il faut retenir, c’est que je l’ai soutenu. Il nous a mit dans la merde financièrement, mais je suis toujours derrière lui pour qu’il puisse faire ce qu’il aime.

Je ne suis pas patiente avec son enfant, avec sa fille. Je le regrette. Mais, est-ce qu’on peut me laisser souffler ?

Non.

Car, je suis acquise.

Je le ressens. C’est ce que je pense et ça me tue.

Je ne suis pas heureuse.

Je pense que je serais encore plus triste si je pars.

OU

Peut-être que je ne suis tout simplement pas prête à le faire.

Je veux casser les murs de la prison que j’ai crée.

Je ne veux plus de sa fille dans ma vie. Je me souviens comme ont étaient bien avant, juste nous 3. Moi, mon copain et notre fils.

J’essaie de ne pas y penser. Ça me rend nostalgique et méchante. Envers lui et envers ma BF.

Ça me tue tellement si tu savais.

J’aimerais être quelqu’un d’autre. J’aimerais avoir d’autres émotions. J’aimerais aimer sa fille comme si c’était la mienne.

Ce n’est pas le cas. Je fais des efforts pourtant. Je te le jure !

Ce n’est juste pas suffisant.

Bref, merci de m’avoir laissé vider mon sac sans le jugement que je sens souvent sur mes épaules.

Je vouais me plaindre et sortir le méchant.

Merci, de m’avoir laissé faire ce que je ne suis pas libre de faire chez moi.

MissAqua, femme qui est prise pour acquise